Insertion environnementale

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Maîtrise des conforts

La maîtrise des conforts concerne deux thématiques principales :: le confort hygrothermique d’été et l’éclairage naturel.

Confort hygrothermique d’été

La prise en compte de l’ensoleillement se traduit en termes :

  • d’organisation du parcellaire qui favorise notamment l’implantation des bâtiments selon une orientation Nord/Sud, favorable à une bonne valorisation énergétique (éviter les surchauffes l’été, valoriser les apports solaires l’hiver…) ;
  • de recherche d’une conception du plan masse et paysagère qui aille dans le sens d’une optimisation des effets de thermorégulation, notamment par la végétation ;
  • de luminosité : une attention particulière doit être portée aux effets de masque occasionnés par l’ombre portée d’un bâtiment sur un autre. A titre d’information, un bâtiment de 10 mètres de haut (R+4) exerce une ombre portée minimale (à midi) variant de 4 mètres (solstice d’été) à 26 mètres (solstice d’hiver). Cet effet d’ombre s’accentue lorsque le soleil est plus bas dans le ciel (p(plus tôt dans la journée ou plus tard dans l’après-midi). Ainsi, à 10 ou 14 h (heure solaire), cette ombre varie de 36 à 6,4 mètres (entre le solstice d’hiver et celui d’été). Pour assurer l’accès au soleil des niveaux inférieurs des bâtiments et des espaces extérieurs, des règles de distance entre les bâtiments devront être respectées (distance d’environ 2 fois la hauteur du bâtiment).

Vis-à-vis des températures et de l’humidité

En liaison avec le confort et la valorisation énergétique, des plantations peuvent être envisagées avec :

  • Des feuilles caduques
  • Des feuilles persistantes ou des plantations très denses sur la façade à l’ombre pour la protéger contre le vent froid hivernal.

Il s’agit aussi de limiter les "effets radiateurs" du revêtement des espaces publics et de la voirie ainsi que celle des autres bâtiments qui emmagasinent, la journée, la chaleur rayonnée par le soleil, pour la restituer la nuit. Le choix des matériaux constitue en effet des enjeux micro-climatiques importants en terme de température, de luminosité, d’humidité : des espaces minéraux réfléchissants s’inscrivent en opposition avec des espaces de verdure thermorégulateurs par évapotranspiration.

Se protéger des vents dominants

Il existe deux solution :

  • - Implanter des éléments de protection extérieurs : haie double composée d’arbres de haut jet et d’arbustes en cépée. Les murs ou haies de thuyas sont en général de mauvais brise-vents car ils créent des turbulences à l’arrière ;
  • - Implanter des éléments de protection extérieurs : haie double composée d’arbres de haut jet et d’arbustes en cépée. Les murs ou haies de thuyas sont en général de mauvais brise-vents car ils créent des turbulences à l’arrière ;

Confort visuel

La relation visuelle entre intérieur et extérieur dépend de préoccupations architecturales (orientation du bâtiment, position et dimension des ouvertures, proportion « vides-pleins » de l’enveloppe, de vues vers l’extérieur …).

S’y ajoutent des préoccupations d’ordre technique liées à l’éclairement. Le confort visuel est obtenu lorsque le facteur de lumière du jour est «  suffisant » et uniforme en tout point du local concerné. On privilégiera pour cela un indice d’ouverture (rapport de la surface d’ouverture, y compris menuiserie et vitrage, à la surface de la pièce) :

  • 15% ≤ en séjour et au moins une chambre
  • 10% ≤ en cuisine
  • 15% ≤ en cuisine. Pour les parties communes, le confort visuel passe par des niveaux d’éclairement adaptés aux usages des lieux (avec l’emploi d’une technologie économique et confortable), l’emploi de couleurs claires pour les parois et l’éclairage naturel. Ces dispositions seront complétées par une maîtrise des apports solaires qui sera obtenue par des protections placées à l’extérieur de logements et adaptées à l’orientation :
  • pour les façades sud, les protections solaires seront plutôt horizontales afin de ne pas masquer les vues : débords de toiture, balcons, casquettes, pare-soleil, stores à projection…
  • pour les façades est et ouest exposées à l’ensoleillement, les protections solaires seront verticales. Elles seront l’occasion d’une expression architecturale selon un vocabulaire adapté : stores à lames, éléments verticaux fixes ou mobiles, volets … ; Enfin, l’opportunité de mettre en oeuvre un système de rafraîchissement passif de type puits canadien pourra être étudiée si une ventilation double-flux est retenue et si des travaux de terrassement importants Cahier de recommandations urbaines, architecturales, paysagères et environnementales Commune de Dagneux Septembre 2010 21 doivent être entrepris.

Gestion de l’énergie

Un aménagement urbain énergétiquement performant :

  • économisera l’espace foncier et optimisera les réseaux de desserte
  • implantera le bâti de façon à minorer les déperditions énergétiques, et favoriser au maximum les apports solaires
  • optimisera le confort climatique des espaces extérieurs et collectifs Influence de la morphologie urbaine La morphologie urbaine est la “texture” spécifique d’une ville définie par des paramètres tels que la forme du bâti, le réseau viaire et la densité d’habitation. Elle impacte les consommations d’énergie et émissions associées à travers trois facteurs intermédiaires que sont :
  • la typologie des bâtiments : la surface des logements, leur âge et leur structure ( logement isolé, logement accolé, logement en immeuble) ;
  • le type d’énergie : les réseaux énergétiques ne deviennent rentables qu’à partir d’une certaine densité d’utilisateurs. Parallèlement, l’implantation d’énergies renouvelables dans un logement est conditionnée par sa typologie (les capteurs de pompes à chaleur, le solaire, requièrent une certaine surface) ;
  • le microclimat : l’augmentation de la température dans les zones urbaines à forte densité diminue le besoin de chaleur en hiver mais augmente potentiellement le besoin de climatisation en été, ce qui impacte directement la consommation d’énergie finale du logement et les émissions de gaz à effet de serre. Des recherches du CSTB démontrent que la morphologie urbaine peut, à elle seule, influencer la performance Cahier de recommandations urbaines, architecturales, paysagères et environnementales Commune de Dagneux Septembre 2010 22 énergétique d’un facteur 2 – c’est-à-dire diviser par deux ou doubler l’empreinte carbone d’une ville.

Formes urbaines, consommation énergétique et émissions de GES - JP TRAISNEL – CNRS – mars 2010 Formes urbaines, consommation énergétique et émissions de GES - JP TRAISNEL – CNRS – mars 2010

Le goût prononcé des Français pour l’habitat individuel renforce à deux titres leur consommation énergétique.

D’une part, une maison individuelle consomme, à ce jour, deux fois plus qu’un logement collectif : le rapport passe du simple au double entre maison individuelle récente et ancienne, d’un rapport de 1 à 2,5 pour du collectif entre récent et ancien.

D’autre part, la maison individuelle suppose un recours à l’automobile plus important pour tous les déplacements. 45 % des ménages en milieu rural ou périurbain disposent de deux véhicules et 9 % de trois et plus.

Gestion de l’énergie dans l’habitat

Le secteur du bâtiment représente plus de 40 % des consommations énergétiques nationales et près de 25 % des émissions de CO2.

Le premier déterminant de la consommation d’énergie dans les logements résulte de la structure de l’habitation. Trois facteurs nécessitent d’être pris en compte :

  • le type d’habitation (maison individuelle isolée ou mitoyenne ou appartement en immeuble collectif bas ou hauts), l’année de construction et la surface habitable. Ces différents facteurs sont en effet corrélés à des caractéristiques techniques (systèmes de chauffage, de ventilation, d’isolation …) qui auront une incidence sur la consommation d’énergie.

Un aménagement énergétiquement performant :

  • favorisera la diversité des modes d’habitat
  • économisera l’espace foncier et optimisera les réseaux de L’objectif de réduction par 4 des émissions de CO2 du secteur du bâtiment d’ici à 2050 se traduira par l’obligation d’une diminution par 6 des émissions l espace ramenées au mètre carré, compte tenu de l’augmentation du parc des desserte
  • implantera le bâti de façon à minorer les déperditions énergétiques, et favoriser au maximum les apports solaires
  • construira des bâtiments performants d’un point de vue énergétique (isolation, ventilation passive…)
  • optimisera le confort climatique des espaces extérieurs et collectifs
  • favorisera les énergies renouvelables locales.

L’objectif de réduction par 4 des émissions de CO2 du secteur du bâtiment d’ici à 2050 se traduira par l’obligation d’une diminution par 6 des émissions l espace ramenées au mètre carré, compte tenu de l’augmentation du parc des desserte

  • implantera le bâti de façon à minorer les déperditions énergétiques, et favoriser au maximum les apports solaires
  • construira des bâtiments performants d’un point de vue (isolation, ventilation passive…) bâtiments.

Un espace optimisé et adapté aux usages

  • 1 L’organisation de la voirie permet au piéton un cheminement direct, sans détour important. Le territoire est maillé par les espaces publics, chemins et circulations piétonnes raccordés aux principaux axes.
  • 2 Zone de repos horizontale à mi-chemin dans la pente
  • 3 Cheminement sécurisé par des bandes arbustives et/ou florales
  • 4 Mobilier aligné pour libérer de l’espace et adapté aux enfants et personnes de petite taille
  • 5 Bande roulante de 1,4 m de large pour la circulation des personnes à mobilité réduite
  • 6 Revêtement différencié avertissant les personnes mal voyantes du changement de direction du cheminement
  • 7 Bande cyclable en site propre favorable au vélo
  • 8 Aménagement de places de stationnement alternées de part et d’autre de la voirie permettant de ralentir les véhicules et laissant plus de place aux autres usagers.

Gestion de l’eau

L’urbanisation imperméabilise les sols, augmente les risques liés à l’eau et génère des eaux usées. Il en résulte :

  • une absence de tamponnement des eaux pluviales
  • une saturation des équipements de traitement des eaux usées et nécessité de nouveaux équipements ou aménagements.
  • une saturation du réseau récupérateur en cas de fortes pluies.
  • un risque de ruissellements, de coulées de boues et d’inondations.
  • un risque de pollution des eaux souterraines et de surface. Si les risques se réalisent, le coût global sera très élevé pour la collectivité. Minimiser les impacts de l’urbanisation L’ensemble des choix d’aménagement a des conséquences indirectes très importantes sur l’écoulement des eaux pluviales et sur la gestion des eaux usées. Les effets sont cumulés du fait de l’imperméabilisation des sols à la fois sur le domaine privé et public. Le paysage est détérioré par les aménagements puis sur le long terme par les problèmes d’eau.

Un aménagement d’ensemble pour ne pas perturber le fil de l’eau

  • 1 Eviter les remblais et déblais à l’échelle du quartier comme de la parcelle.
  • 2 Bassin de rétention accueillant les eaux de pluie et jouant le rôle de zone tampon. Éventuellement, il peut s’y ajouter un lagunage pour dépolluer l’eau.
  • 3 Conservation des fossés, haies et talus existants ou création de noues permettant une meilleure infiltration et limite les glissements de terrain.
  • 4 Limitation des plantations engazonnées au profit d’arbres, arbustes ou de zones de jachères. Un lagunage individuel ou collectif peut permettre une gestion des eaux usées à la parcelle.
  • 5 « Cunettes » enherbées, perpendiculaires à la pente, limitant le ruissellement et permettant une infiltration locale.
  • 6 Possibilité d’infiltration dans le sol à condition que l’eau soit de bonne qualité et que le sol soit perméable.

Une imperméabilisation limitée des sols

  • 1 Limitation de la taille des accès pour diminuer l’impact paysager et hydraulique.
  • 2 Limitation de la taille de la parcelle afin de limiter la consommation d’espace et la longueur des rues imperméables.
  • 3 Chaussée dotée d’un réservoir jouant un rôle tampon pour un traitement ultérieur pour empêcher la diffusion des polluants et limiter le risque de pollution par les eaux ruisselant sur la voirie.
  • 4 Toits végétalisés ou dotés de récupérateurs d’eau de toiture.
  • 5 Revêtement perméable pour l’accès, les stationnements, les trottoirs. Limitation de la largeur de la voirie.
  • 6 Périmètre de protection planté en jachère ou de plantes à massifs pérennes autour des arbres.
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